La mammographie, examen de référence pour le dépistage.
La tomosynthèse, pour obtenir des coupes qui permettent d’analyser le sein tranche par tranche.
L’échographie est indiquée pour préciser certaines images en mammographie.
L’IRM, pour le suivi de patientes opérées et le dépistage des femmes jeunes ayant un facteur de risque accru.
La mammographie est un examen radiographique des seins. C’est l’examen de référence du dépistage du cancer du sein.
La mammographie permet d’obtenir des images de l’intérieur du sein grâce à une faible dose de rayons X afin de détecter d’éventuelles anomalies.
Cet examen nécessite que le sein soit légèrement comprimé, afin d’en obtenir une image de qualité. Deux clichés sont réalisés pour chaque sein : une face et un oblique.
La mammographie est prescrite :
Elle est réalisée par une manipulatrice et interprétée par un radiologue qui peut demander des clichés et/ou des examens complémentaires (échographie par exemple) pour préciser le diagnostic. L’examen dure au total environ 20 minutes.
A la suite de l’examen, le médecin radiologue vous donnera un premier commentaire.
L’intégralité de son interprétation est généralement disponible sur papier une heure après l’examen et consultable sur internet dès le lendemain.
Si la mammographie est réalisée dans le cadre du dépistage organisé, vos clichés sont envoyés au Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC) d’Auvergne Rhônes-Alpes pour une seconde lecture par un deuxième radiologue. Les résultats de cette seconde lecture vous sont transmis par courrier dans un délai d’une quinzaine de jours.
La tomosynthèse, comme la mammographie, fait appel à une source de rayons X, mais contrairement à elle, où il y a une acquisition ponctuelle (photographie), la tomosynthèse va réaliser une acquisition dynamique de plusieurs secondes pendant lesquelles le tube de rayons X va se déplacer pour balayer le sein (comme une vidéo).
La résultante va être l’acquisition, non plus d’une image en deux dimensions, mais d’un volume que l’on pourra reconstruire en coupes tous les millimètres. On obtient ainsi, comme dans le cas d’un scanner, des coupes qui permettent d’analyser le sein tranche par tranche.
Les fausses images de superpositions de la mammographie vont être décomposées plan par plan, ce qui permettra de confirmer qu’il n’y a pas de lésion associée.
Les petits cancers, parfois cachés par la densité mammaire de contact, seront mieux visualisés sur les coupes passant à leur niveau.
L’interprétation de la mammographie s’en trouve ainsi facilitée et plus performante.
C’est un examen, par sa simplicité de mise en œuvre, peut se concevoir en dépistage systématique.
L’échographie est une technique d’imagerie numérique basée sur l’émission et la réception d’ultrasons.
La technique consiste à balayer le sein avec une sonde qui émet et reçoit les ultrasons. Un gel cutané (ne tachant pas, non allergénique) permet de créer une interface directe entre la sonde et la peau évitant l’air qui constitue un barrage aux ultrasons.
L’échographie mammaire est souvent réalisée en complément de la mammographie en cas de sein dense et parfois pour préciser certaines images de mammographie
Elle permet de repérer et de diriger l’aiguille lors de la réalisation de prélèvement.
L’IRM mammaire est un examen très performant pour l’exploration des maladies du sein. L’IRM utilise un champ magnétique puissant et permet une exploration complète et précise des seins. Cet examen présente une très bonne sensibilité (grande capacité à détecter les anomalies) et permet de caractériser la nature de certaines lésions (bénigne vs maligne).
Il est indiqué
de façon systématique en dépistage annuel chez les femmes à haut risque,
pour préciser certaines images visualisées en mammographie,
pour contrôler les prothèses mammaires,
lors du bilan avant traitement de certains cancers
pour le suivi sous chimiothérapie dans certains cas.
Chez les femmes non ménopausées, l’examen doit être réalisé en première partie de cycle, au mieux entre le 8ème et le 12ème jours après le début des règles.